Une ambition : doper la découverte artistique ! Installée au Mutualab à Lille, WEZAART, récent lauréat du Louvre Lens Vallée, n’en finit pas de faire du bruit ! Et à juste titre, cette start-up de 13 associés souhaite développer un réseau artistique et culturel équitable. Chaque artiste, musicien, plasticien, vidéaste, chorégraphe ou encore architecte est invité à créer son propre univers sur la plate-forme web. Libre aux internautes ou annonceurs de financer des projets. Le concept est basé sur de très fortes innovations économiques et d’usages : le partage des revenus, la transparence du système et le respect fondamental des droits d’auteur en sont ses fondements principaux.
« Le système financier est équitable et transparent. 70% de redistribution des bénéfices et 95 % de paiement des prestations entre les différents profils. Ainsi, les bénéfices dégagés sont redistribués chaque année à tous les artistes. Ce mode de financement participatif permet de naviguer dans l’univers de l’artiste, d’échanger et de créer des passerelles entre les artistes. Chacun peut participer au projet de l’artiste en créant un compte et en faisant des dons ou par le bénévolat ou le prêt de matériel. Il s’agit d’une véritable interactivité qui va créer du lien et du partage sur le long terme », explique Gary Lomprez, principal actionnaire de Wezaart.
En France, le crowdfunding (“financement par la foule”) décolle. Selon bpifrance, près d’une centaine de plateformes existent en France, toutes créées au cours de ces trois dernières années. Le rythme s’accélère, et la région Nord- Pas de Calais n’est pas en reste ! Ces plateformes donnent la possibilité aux internautes de réaliser des dons, des prêts ou des investissement dans des projets ou des entreprises. Selon Forbes, le marché mondial du crowdfunding en 2013 s’élevait à 5,1 milliards de dollars dont 55,2% pour le don, 41,6% pour le prêt et 3,2% pour l’equity.
Début 2014, la France a été le premier pays à se doter d’un vrai cadre juridique. Lors des Assises du financement participatif, fin septembre 2013 à Bercy, Fleur Pellerin, ministre des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, avait dévoilé son projet de réglementation. Au programme : la création d’un statut spécifique de “conseiller en investissement participatif”, la simplification des procédures en cas d’offre au public de titres financiers et la possibilité de réaliser des prêts rémunérés entre particuliers. Une concurrence d’un nouveau genre pour les banques ?
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