Créée en 2016 par deux jeunes ingénieurs lillois, Antoine Noël et Damien Bratic, Japet Medical Devices innove pour améliorer le rétablissement ou réparer le corps humain. Basée à Eurasanté, la start-up étoffe son équipe qui devrait doubler d’ici 2019.
A 27 ans, les deux jeunes associés se sont rencontrés sur les bancs de Centrale Lille. « Dans le cadre de nos études, nous avons travaillé ensemble sur un projet pour les enfants nés sans mains. Puis, nous nos routes se sont séparées : Damien a continué dans le domaine des dispositifs médicaux pour le mal de dos dans une entreprise américaine. Quant à moi, j’ai passé neuf mois au MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston, pour étudier les exosquelettes. De retour en France, nous avons constaté que des interactions existaient entre ces deux univers. Nous nous sommes rapprochés de deux médecins, dont le neurochirurgien Fahed Zairi de l’Hôpital Roger Salengro. Ils ont tout de suite été emballés par notre projet », raconte Antoine Noël. C’est donc à quatre que l’aventure Japet a démarré.
Après trois ans de R&D et alors que la phase d’industrialisation s’achève, la start-up lilloise mettra cet été sur le marché français Atlas, son exosquelette connecté, remède aux lombalgies chroniques. Breveté, ce dispositif robotique a été développé par une équipe pluridisciplinaire de médecins en neurochirurgie & rééducation, ingénieurs et designers. Atlas est une ceinture qui s’appuie sur les hanches et les côtes et qui produit une élongation de la colonne vertébrale par l’intermédiaire de plusieurs vérins. Discret et non invasif, cet exosquelette accompagne les mouvements du patient et le soulage de ses douleurs. Une électronique embarquée permet de suivre sur tablette ou smartphone les effets de son utilisation. « Atlas sera d’abord vendu en France et en Europe aux centres de rééducation puis au grand public. Ensuite, nous pourrons l’introduire sur le marché américain d’ici 2020 », ajoute Antoine Noël.
Grâce au soutien du bio-incubateur d’Eurasanté et de leur participation gagnante à de nombreux concours (i-LAB 2015 de Bpifrance dans la catégorie Émergence, grand prix de l’Innovation Siemens, programme InnoTech Entreprendre, etc.), les deux associés ont récemment levé 1 million d’euros, ce qui va leur permettre de doubler leurs effectifs équivalents temps plein.