Avant l’été, le plus gros moteur de sous-marin au monde a quitté Jeumont en toute discrétion. Six mètres de long, 4,5 mètres de haut, 3 mètres de large, 42 mois de fabrication. Sa destination ? Le centre technologique de la marine brésilienne de Sao Paulo, où ce prototype a été installé sur une plateforme d’essai, avant peut être d’équiper le futur sous-marin nucléaire brésilien. La marine représente environ 25 % du chiffre d’affaire de l’usine. « Jeumont a équipé dès les années 70 les sous-marins nucléaires d’attaque français. C’est donc un savoir-faire ancien », explique Nathalie Renard, directrice marketing de Jeumont Electric.
Créée en 1898 par un ingénieur belge, Jeumont Electric possède un savoir-faire incomparable dans le domaine de la machine électrique tournante, l’ADN de l’entreprise. « A ses débuts, l’entreprise a construit des moteurs de traction (celui du tramway parisien par exemple), aujourd’hui nous construisons des moteurs plus gros. Nous ne nous sommes jamais éloignés du secteur, nous avons juste changé de taille de moteurs », indique Nathalie Renard. L’autre évolution de taille a été le passage de moteurs à courant continu aux moteurs synchrones à aimants, moins polluants, moins bruyants, plus compacts. Parfaitement adaptés aux attentes du marché. « Nous travaillons en symbiose avec les attentes du client. On n’est pas dans la fabrication en série, on ne fait rien sur étagère, on fabrique le Chanel du moteur », insiste Nathalie Renard. « Le client a besoin qu’on mette du talent, du calcul, de l’ingénierie, bref de la matière grise dans son projet. S’il a un besoin précis avec de fortes contraintes il le trouvera ici et seulement ici ». Des talents, l’entreprise en détient de nombreux, des personnes qui aiment leur travail, qui aiment leurs machines et surtout qui aiment le travail bien fait. Bref, l’esprit atelier couture.
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