Y a pas de secret : un salarié heureux est un salarié performant, motivé et fidèle. Si le bonheur en entreprise semble parfois difficile à mettre en œuvre, les chefs d’entreprise et managers ont pourtant tout intérêt à cultiver la bonne humeur de leurs salariés.
Entretien avec Jean-Paul Erhard, co-fondateur des Happy Organisations.
Le Bonheur au Travail est-il un sujet d’intérêt public majeur ?
Oui, la preuve est, qu’en juin 2012, l’ONU a décrété le 20 mars Journée Internationale du Bonheur. Suite à cela, nous avons organisé le premier “BE Happiness Day” à Bruxelles, le 20 mars 2013, réunissant des chefs d’entreprise, des dirigeants et des DRH intéressés par le concept ou déjà engagés dans une démarche de recherche de Bonheur au Travail. Après cet événement, nous avons ressenti une tell énergie et une telle demande que nous avons instauré des Happy Lunch, comme celui qui vient de se tenir à Lille le 10 décembre, et pour la première fois en France. Notre objectif ? Convaincre les entreprises que le Bonheur au Travail est source de performance et peut être aussi un vecteur de développement.
Constatez-vous une prise de conscience de la part des dirigeants ?
De nombreux dirigeants constatant que, parmi leurs collaborateurs, nombreux sont ceux qui sont en décrochage mental, physique voire émotionnel, ont la conviction que ça vaut la peine d’investir. Mais attention, décider d’être heureux reste une démarche personnelle, que chacun doit mener. L’entreprise peut, à son niveau, éliminer ce que nous appelons les « irritants », ces éléments qui empêchent d’atteindre le Bonheur au Travail. Les dirigeants et managers sont en quête d’une approche différente de leur management, que nous essayons de leur insuffler. Ainsi, nous préférons parler avec eux d’inspiration plutôt que de motivation de leurs collaborateurs.
Comment réconcilier bonheur et performance ?
Les dirigeants doivent donner du cœur et des idées. Au final, il s’agit de réconcilier le bien-être des individus et des équipes avec la performance de l’entreprise. L’un ne va pas sans l’autre, ils sont indissociables. Aujourd’hui, des indicateurs fiables (augmentation de la créativité, diminution de l’absentéisme et du turn-over) nous apportent une preuve tangible : les entreprises qui ont investi dans le bien-être font de la croissance durable. Loin d’être une utopie bisounours, le Bonheur au Travail est un vecteur de développement.
Quels sont les leviers identifiés pour y parvenir ?
Nous avons identifié 4 leviers principaux : l’autonomie (avoir et donner la possibilité d’être créatif) ; la contribution (les gens viennent pour participer à quelque chose sinon ils ne viennent pas) ; le bien-être (l’intégrité physique et mentale, les conditions de travail ainsi que les conditions de rémunération) ; enfin, la connexion. Les salariés viennent pour être ensemble, pour vivre ensemble, pour travailler ensemble. Dans une entreprise, on ne fait rien tout seul. D’ailleurs, la première raison qui pousse une personne à rester dans une entreprise (et aussi celle qui l’incite à la quitter), c’est la qualité de la relation qu’elle a nouée avec son boss et avec ses collègues.
Convaincus ? Alors, RENDEZ-VOUS le 21 mars 2016 à Lille pour la 1ère Journée mondiale du Bonheur au Travail
Pour en savoir plus : www.happyorganisations.fr